Introduction aux réponses

Le Créateur Le Créateur – puissance et majesté à Lui – a créé l’enfant et placé en lui l’amour du questionnement afin qu’il alimente son esprit à l’aide d’un maximum de notions et d’informations. D’ailleurs, l’étape de l’enfance est considérée comme l’étape du questionnement, puisque la grande majorité des paroles de l’enfant prennent la forme de questions. En effet, les enfants croient qu’ils ne savent rien des choses qui les environnent et comme l’ignorance génère de la peur, ils s’investissent dans l’apprentissage de toutes leurs forces. On voit ainsi un enfant de trois ans poser chaque jour des dizaines de questions à ses parents et à ses grands frères. Or il ne fait pas de doute que leurs réponses ont un impact sur lui et le transportent d’un état à un autre. La preuve en est que la tournure des questions ainsi que les sujets évoluent continuellement. Tu entends ainsi qu’il demande tout le temps : Quoi ? Où est-il ? Qu’est-il devenu ? D’où vient-il ? Quel est-il ? Quelle est-elle ? Sais-tu ? Il veut ainsi connaître toutes les choses qui attirent son attention et comprendre les choses qu’il voit et dont il entend parler. Il arrive qu’il comprenne la réponse et il arrive qu’il ne la comprenne pas. Il arrive qu’il écoute la réponse le temps qu’il faut et il arrive qu’il ne le fasse pas.

L’enfant a comme particularité d’aimer explorer et ce penchant peut être plus ou moins fort selon l’environnement dans lequel il vit et les occasions qui lui sont données. C’est pourquoi nous sommes pris de stupéfaction lorsque nous comparons les questions que nous posions durant notre enfance et les questions qu’ils posent aujourd’hui, puisque l’époque, le lieu et le progrès sont différents. Il ne fait pas de doute que la manière d’éduquer choisie par les éducateurs influe clairement sur l’étendue des questions posées par les enfants. Ainsi, l’éducateur qui donne l’occasion aux enfants de s’exprimer et accueille avec grand plaisir leurs questionnements accèdera au plus profond de leurs âmes, tandis que celui qui ne supporte pas leurs questions, les refuse ou y répond en criant ne trouvera personne pour lui poser des questions. Même si nous convenons tous qu’il n’est ni bénéfique ni acceptable que les jeunes aient connaissance de toute chose, il est cependant important que les enfants ne ressentent pas une peur de questionner sur certaines choses qui ont un impact sur leur vie et il est également important qu’ils ne ressentent pas qu’ils sont absents, que l’on désire qu’ils soient absents et qu’ils ne sont pas dignes de confiance. Il y a encore plus important que cela : il faut qu’ils se sentent à l’aise lorsqu’ils parlent avec leurs proches.

Les raisons pour lesquelles les enfants posentbeaucoup de questions

On peut limiter les raisons qui font que les enfants posent beaucoup de questions aux suivantes :

  1. Le désir de l’enfant d’explorer et de découvrir afin d’assouvir les besoins liés à sa croissance mentale.
  2. Le besoin de l’enfant de comprendre les phénomènes et les choses qui l’entourent.
  3. L’inquiétude et la crainte qu’éprouvent les enfants face à certaines choses auxquelles ils n’ont pas été confrontés auparavant. Par exemple, l’enfant a peur des animaux même s’ils ne l’attaquent pas. C’est pourquoi il pose de nombreuses questions afin de se sentir en sécurité.
  4. Le développement de la capacité linguistique de l’enfant. Lorsqu’il pose des questions l’une après l’autre, c’est autant pour rechercher une réponse qu’afin de s’exprimer, montrer qu’il a les capacités de les formuler et de participer à cette interaction sociale.
  5. Saisir l’occasion d’interagir avec les parents et de partager avec eux en toute complicité.
  6. Développer la confiance de l’enfant en lui-même et en ses parents et développer le respect qu’il éprouve pour lui-même.

La nature des questionsposées par les enfants

Afin de comprendre correctement les questions posées par l’enfant, il est nécessaire de faire une distinction entre, d’une part les questions de nature mentale et linguistique, et d’autre part les questions de nature psychique. En posant les questions appartenant à la première catégorie, l’enfant cherche à se renseigner sur quelque chose ou à parler de quelque chose. Quant aux questions appartenant à la deuxième catégorie, elles sont motivées par le désir d’être rassuré et la réponse n’est pas ce qui est recherché en soi. Il est nécessaire d’insister sur une vérité fondamentale qui est que le contexte détermine sans aucun doute la nature de la question. En effet, nous ne pouvons évaluer la valeur d’une question, la comprendre ou déterminer sa signification qu’au travers du contexte précis qui a amené l’enfant à la poser. La question n’a pas de valeur en soi, elle tire plutôt sa valeur, sa signification et son importance du contexte et des circonstances.

Par ailleurs, les questions posées par les enfants ont trois fonctions formatrices importantes :

  1. Arriver, pour l’enfant, à un équilibre psychique car de nombreuses questions posées par l’enfant ont une origine psychique.
  2. Avoir une réflexion basée sur la déduction puisque l’enfant tente sans cesse d’acquérir de nouvelle connaissance en se basant sur des informations dont il dispose déjà ou en créant des liens entre elles.
  3. Se familiariser avec le milieu environnant et ce qui est important dans la vie, comme les valeurs morales et comportementales qui sont propre au milieu culturel et social dans lequel vit l’enfant.

Les types de questions posées par les enfants

Il est utile de tenter de classer les questions posées par les enfants, puisque la réponse à la question dépend du type auquel elle appartient. On peut ainsi classer les questions posées par les enfants comme suit :

  1. Les questions de nature linguistique : Comme ‘Pourquoi ces choses portent-elles ces noms ?’, ‘Pourquoi ne pouvons-nous pas changer les noms des choses ?’ ou ‘Pourquoi ne pas inventer une autre langue ?’.
  2. Les questions existentielles : C’est à ce type qu’appartiennent les questions : ‘D’où venons-nous ?’, ‘Que deviendrons-nous ?’, ‘Comment les enfants viennent-ils au monde ?’, ‘Qu’est-ce que la mort ?’, ‘Qu’est-ce que l’univers ?’, etc…
  3. Les questions rebelles : Elles ont pour idée centrale : Pourquoi n’est-il pas permis aux enfants des choses permises aux adultes ? Cela prend plutôt la forme de tentatives d’imiter les adultes que la forme de questions.
  4. Les questions tests : Ce sont des questions que les enfants posent afin de tester les capacités de leurs proches et critiquer ce qu’ils considèrent être leurs faiblesses. La plupart du temps, ces questions sont mêlées à des comparaisons avec les proches des amis de l’enfant et tournent autour des capacités financières et physiques de sa famille.
  5. Les questions d’inquiétude enfantine : Les enfants posent souvent des questions compensant les sentiments d’inquiétude qui s’amplifient en eux. Parmi les questions les plus fréquentes de ce type, il y a celles qui concernent l’absence de l’un des parents ou d’autres formes d’abandon.
  6. Les questions concernant la découverte du corps : Parmi les questions les plus fréquemment posés par l’enfant en rapport avec la découverte et l’exploration, il y a celles qui concernent les différences physiques entre les deux sexes.

Cette classification peut aider les familles à comprendre la nature des questions posées par leurs enfants, car ils ne posent pas de questions pour poser des questions, mais afin de comprendre.

Pourquoi les parents ignorent-ils les questions des enfants ?

Négliger de répondre aux questions des enfants et parfois s’en irriter n’a pas seulement comme raison la méconnaissance des réponses, de leur importance ni de leur rôle psychique et éducatif, mais peut avoir aussi pour raisons :

  1. Le fait que l’adulte ait l’impression que la question de l’enfant est étrange ou absurde ou bien inutile. Dans ce cas il fait souvent semblant de ne pas s’y intéresser et n’y accorde aucune attention. Les adultes tombent ainsi dans le travers de dénier aux enfants leurs droits à réfléchir selon la manière qui leur est propre et qui se distingue par une certaine simplicité et clarté. Ceci est l’une des manifestations de l’autorité morale à laquelle les adultes tiennent, en oubliant que l’enfant pose sa question simple et naïve de manière sincère qu’afin d’apprendre ou explorer le monde qui l’entoure, sans oublier la finalité psychique immédiate de la question qui est de revenir à un état d’équilibre psychique qui a été perturbé lors d’un contexte donné.
  2. Le fait que les adultes trouvent que la question posée par l’enfant soit difficile lorsqu’elle concerne par exemple un tabou social ou moral dans un cadre culturel déterminé qui ne peut être abordé qu’à un certain âge. Par conséquent, la difficulté des questions posées par les enfants et le fait qu’elles soient embarrassantes désemparent les adultes. Partant de là, les adultes doivent bien se préparer afin de répondre sainement à ces questions.
  3. Les nombreuses questions posées par les enfants et leur cadence élevée sont une autre raison qui amène les adultes à les ignorer. Si les adultes prenaient conscience de l’importance des questions posées par les enfants sur le plan psychique, ils y accorderaient plus de considération. Ils encourageraient en effet leurs enfants à poser leurs questions comme s’ils réfléchissaient à voix haute.
  4. Parmi les raisons amenant les adultes à ne pas accorder suffisamment d’importance et d’attention aux questions des enfants, il y a le fait que ces questions soient implicites et posées de manière indirecte.
  5. Il se peut que les parents se dérobent et ne répondent pas à la question de l’enfant car ils ignorent ce qu’il désire connaître. A ceux-ci, nous disons : il faut que vous recherchiez des réponses à apporter aux questions de vos enfants afin de leur répondre avec loyauté et véracité.
  6. Parfois, les questions posées par les enfants dépassent leurs capacités mentales et requièrent des réponses très abstraites et difficiles. Les parents commencent alors à se demander comment l’enfant est-il parvenu à poser de telles questions et négligent d’y répondre.

Comment les parents doivent-ils faire face aux questions de leur enfant ?Il est du devoir des parents de donner des réponses correctes aux questions des enfants, tout comme il est de leur devoir de préparer la discussion et le dialogue initiés par les questionnements de leurs enfants concernant ce qui touche à la foi et de les aider à exprimer leurs idées en rapport avec la religion. Ceci, afin de susciter en eux de la sérénité et du contentement et de les amener à comprendre correctement la religion de manière à préserver leur équilibre spirituel, loin du laxisme ou du fanatisme. En même temps, les parents ne sont pas tenus de connaître toutes les réponses des questions religieuses des enfants, mais ils doivent leur expliquer les piliers de la foi afin qu’ils grandissent avec une foi en Allah forte. Et qu’il est beau que les parents chargent l’aîné des enfants de consigner les questions de ses frères et la plupart du temps, il sera heureux de s’acquitter de cette tâche particulièrement s’il y décèle de l’intérêt et de l’encouragement. De plus, ses frères pourraient également trouver cela plaisant. En faisant cela, nous enracinons chez les aînés l’idée que la question en général est une chose importante qui mérite de la considération et ils se mettront à questionner. Nous enracinons également par la même occasion le soin qu’ils apporteront à répondre aux questions de leurs futurs enfants lorsqu’ils deviendront pères et mères. D’autre part, nous réunirons un certain nombre de questions qui nous permettront de rechercher leurs réponses, d’anticiper les questions de leurs frères et soeurs et de s’y préparer et par ailleurs, l’enfant sera assurément heureux lorsque nous prendrons l’initiative de répondre à l’une de ses questions passées. Ainsi, prendre le soin de bien répondre à ses questions aura un grand impact, avec la permission d’Allah, sur lui et sur la relation que nous avons avec lui et fera des parents sa première source de connaissance et celle qui est la plus digne de confiance dans les années qui viendront après, ce qui lui évitera de se renseigner auprès de sources douteuses, particulièrement lors de l’adolescence.

Il convient à ce stade d’attirer l’attention des parents sur un point qui est la nécessité de distinguer deux types de questions d’enfants. Le premier est celui des questions insistantes. Celles dont nous avons l’impression que l’enfant ne cesse de répéter, qu’il peut poser à plus d’une personne de sa famille et dont peuvent dériver d’autres questions. La deuxième est celui des questions occasionnelles qu’il peut oublier lorsque l’on change de sujet. Il n’est pas sage d’ignorer les premières auxquelles on doit plutôt s’efforcer d’y répondre, de rechercher leurs réponses ou de rechercher quelqu’un qui sait y répondre. Ceci comporte une dimension éducative importante. Pour ce qui est des questions occasionnelles, il n’y a pas de mal à les laisser sans réponse, particulièrement lorsqu’elles concernent des sujets que l’enfant pourrait ne pas comprendre.

Les règles à respecter lors du questionnement des enfants

Il existe un certain nombre de principes et de valeurs auxquels les parents doivent se conformer et qu’ils doivent respecter lorsqu’ils répondent aux questions posées par les enfants, parmi lesquels :

  1. Le respect : Les parents qui écoutent les questions de leur enfant lui font ressentir qu’ils partagent ses inquiétudes, qu’ils le respectent et qu’ils ont de la considération pour lui. Ce partage redonne à l’enfant son équilibre psychique et sa sérénité et on ne tarde pas alors à le voir avoir confiance en lui, être précis dans ses questions et à suivre un raisonnement logique dans ses dialogues.
  2. La confiance et la sécurité : Les parents doivent ainsi s’imposer la précision dans les réponses qu’ils fournissent à leurs enfants en usant de termes linguistiques bien définis et habituels pour eux et en simplifiant les informations dans leur cadre scientifique correct. La sincérité de la réponse signifie en dernière instance l’atteinte d’un état de stabilité, de confiance et de sécurité psychiques.
  3. Répondre aux motifs qui poussent au questionnement des enfants : Ces motifs proviennent du contexte dans lequel ils vivent. Par exemple, l’enfant qui ressent de l’inquiétude et qui est perturbé suite à la naissance d’un nouvel enfant dans la famille et qui demande : D’où viennent les enfants ? Son problème ne peut être résolu par une simple réponse scientifique mais nécessite de traiter le véritable motif qui l’a poussé à poser cette question et à lui accorder un intérêt particulier.

Le meilleur de ce que peuvent offrir les adultes aux enfants est de les aider à éclairer leurs esprits, non seulement par le biais de récits, d’histoires et de connaissances correctes, mais également en les poussant à la méditation, en leur proposant des solutions et en les habituant à ne pas se satisfaire des apparences mais à chercher à aller au-delà. Il convient également d’interagir positivement, de discuter de façon constructive, de dialoguer utilement et d’échanger les idées. Les adultes doivent également à leur tour poser des questions afin de stimuler la réflexion des enfants.

Par ailleurs, il est possible de plus mettre à profit les réponses aux questions. En effet, les parents peuvent demander à l’enfant ou lui suggérer, de poser sa question lors d’une réunion de famille puis laisser à tous les présents la possibilité de participer aux réponses lorsqu’il s’agit de questions normales, qui ne comportent pas de grande profondeur ni de sensibilité. En revanche, il est très important que l’enfant ne soit pas choqué par la raillerie d’un grand frère qui se moque de la naïveté de la question. Si cela se produit, le parent doit choisir le camp de l’enfant en faisant l’éloge de son audace, en soulignant que tous avons besoin de poser des questions et en rappelant les paroles d’Allah : (Et on ne vous a donné que peu de connaissance) [Sourate Al-Isrâ` : 85]. Par la réponse collective, nous atteignons un ensemble de finalités initiées par les questions de l’enfant.

L’éducation parle dialogue

La manière d’éduquer qui convient le mieux aux enfants est le dialogue qui consiste en une discussion faite de questions et de réponses, car cette manière aide à délier la langue et à confirmer l’acquisition de ce qui a été appris. C’est donc le dialogue qui fait assimiler ce qui a été appris et réalise ses finalités. Par ailleurs, il est nécessaire qu’au cours du dialogue, l’enfant ait conscience de sa valeur, ce qui le libèrera lui et ses sentiments de l’inquiétude, des craintes et des conflits psychiques que sont la frustration et les complexes. Dès lors que l’enfant est tranquille psychiquement lorsqu’il dialogue et discute, il dévoile à son interlocuteur tous ce que renferme son âme comme conflits et peines et si chacun des interlocuteurs parvient aux causes du problème et parle avec sincérité, l’enfant divulguera alors tout ce renferme son âme, ce qui rendra la solution et la réussite faciles à atteindre.

Le dialogue entre l’enfant et ses parents a plusieurs avantages pour la famille, parmi lesquels : La connaissance mutuelle : l’enfant se rapproche ainsi du reste des membres de la famille. L’harmonie : le dialogue augmente en effet l’harmonie entre les membres de la famille et crée de l’amour et du rapprochement entre eux. La sympathie : c’est-à-dire que ce qui est recherché par le dialogue n’est pas seulement le côté formel, mais le véritable dialogue est celui qui est mené avec des paroles agréables et dans une ambiance bon enfant.

De ce qui précède, on déduit que l’éducation par le dialogue se distingue par certains avantages parmi lesquels :

  1. Elle donne à l’enfant la liberté de réfléchir et de découvrir par lui-même la réalité des choses, ce qui le motive à innover et à développer sa propre personnalité.
  2. Elle est simple et ne comporte pas de complication, ce qui fait que l’enfant se comporte avec sérénité et sans timidité.
  3. Elle introduit de la réjouissance et de la conscience de soi dans l’âme de l’enfant. Elle lui apprend également à écouter les autres.
  4. Elle laisse la possibilité de rechercher et de réfléchir à l’avenir. L’enfant voit alors les choses sous plusieurs angles et cela l’habitue à une réflexion logique.
  5. Elle éveille l’attention de l’enfant, éloigne de lui les maux et la paresse et le pousse à l’interaction et à la mobilité.

La tournure à donner aux questions réponses

Il existe plus d’une tournure à donner aux questions que l’on pose aux enfants, parmi lesquelles :

(Que se passe-t-il ?), ceci est une tournure qui incite l’enfant à chercher ce qui se produit autour de lui. Elle l’aide donc à décrire instantanément ce qu’il voit.

(Que veux-tu ?), cette tournure l’aide à définir précisément ses besoins.

(Comment fais-tu cela ?), cette tournure l’aide à réfléchir librement et stimule son imagination afin de trouver une réponse.

(Pourquoi cela se produit-il ?), celle-là l’aide à aller au-delà des choses apparentes et à rechercher leurs causes. L’enfant se mettra alors analyser et à rechercher les liens entre les éléments.

(Que devrions-nous faire si cela se produisait ?), celle-là l’aide à remettre en cause sa réflexion et à considérer les choses selon d’autres points de vue.

Les manières de répondre aux questions des enfants

Nous avons déjà abordé les types de questions, leurs tournures et d’autres choses encore, mais ici nous allons aborder les réponses. En effet, les manières de répondre aux questions des enfants dépendent de l’époque, du lieu et des circonstances dans lesquelles la question est posée. Certaines des manières les plus connues sont :

  1. La réponse verbale directe : c’est l’une des manières de répondre les plus répandues. Lorsque l’enfant pose sa question, sa famille y répond verbalement. La plupart du temps, la réponse est rapide et concise.
  2. La réponse via une petite histoire : C’est une manière indirecte de répondre. L’histoire doit être compatible avec la nature de la question posée. Habituellement, les enfants aiment ce type de réponses et les écoutent avec une grande attention.
  3. La réponse imagée : L’enfant peut poser une question qui nécessite d’utiliser des images qui illustrent la réponse, comme pour répondre à des questions scientifiques. En effet, les images sont une source majeure de connaissances, particulièrement lorsqu’elles sont colorées et attirantes.
  4. La réponse par l’observation : L’enfant peut poser une question à laquelle il est possible de répondre de manière pratique en accompagnant l’enfant vers le lieu de la réponse où il peut observer les choses sur le terrain et en déduire la réponse, comme lorsque l’enfant pose une question sur des animaux, leur manière de vivre, ce qu’ils mangent et comment ils se reproduisent.

Orientations d’ordre général qu’il convient de suivre lorsque l’on répond

  1. Efforce-toi de convaincre par la discussion, l’interrogation et le questionnement et ne te contente pas seulement de la mémorisation. Lorsque tu termines, il convient que tu t’assures que l’enfant soit parfaitement convaincu par la réponse donnée.

    Sois sincère dans ta réponse et ne mens pas à l’enfant dans le but de ne pas être embarrassé. Veille à ne pas donner à l’enfant une fausse information – quel que soit le prétexte – car c’est de la justesse et de la réalité de tes réponses que dépend la confiance de ton enfant en toi.

  2. Sois sincère dans ta réponse et ne mens pas à l’enfant dans le but de ne pas être embarrassé. Veille à ne pas donner à l’enfant une fausse information – quel que soit le prétexte – car c’est de la justesse et de la réalité de tes réponses que dépend la confiance de ton enfant en toi.
  3. Veille à rendre ta réponse simple afin qu’elle soit facile à comprendre et adaptée à la structure mentale de l’enfant. Abstiens-toi d’être flou afin de ne pas perturber l’esprit de l’enfant et veille à ne pas donner à l’enfant des informations incomplètes sous prétexte que l’enfant est encore jeune et incapable de comprendre correctement, car ces interrogations sont ancrées dans son esprit.
  4. Ne traite pas ton enfant comme s’il était idiot, car il est capable de comprendre ce que tu veux lui faire comprendre si tu suis la bonne méthode. Efforce-toi de répondre directement à la question sans la dénaturer afin que l’enfant ne se perde pas dans des considérations sortant du sujet.

  5. Ne réprimande pas ton petit, ne te moque pas de lui et ne le gronde pas pour une question qu’il pose, quelle qu’elle soit. Fais-lui plutôt sentir à tout moment que tu es prêt à répondre à ses questions. De plus, la moquerie donne l’impression à l’enfant qu’il est insignifiant, l’empêche d’avoir confiance en lui-même et porte un coup à son amour de la découverte.
  6. Ne sois inquiété par les questionnements de ton enfant sur le Créateur et sur son incapacité à concevoir Son existence. Ne te dérobe pas lorsque ton enfant pose des questions à ce sujet, car cela le poussera à rechercher ailleurs d’autres sources d’informations.
  7. N’hésite pas à lui demander de te laisser un peu de temps afin de rechercher une réponse. Il est préférable que tu sois celui qui recherche la connaissance plutôt que celui qui prétend la détenir alors que tu l’ignore. Il n’y a rien de honteux à dire à ton enfant : Attends que je recherche la réponse correcte.
  8. Accepte les interrogations des enfants avec intérêt, en les écoutant attentivement et en ne balayant pas leurs questionnements d’un revers de la main. Contenir l’enfant et prendre psychologiquement et physiquement soin de l’enfant, l’aide à accepter tes explications de choses qu’il est difficile de comprendre.
  9. Si tu es vraiment occupé, tu dois lui faire comprendre délicatement que le moment est mal choisi pour des réponses à ses questions et veille à prendre l’initiative de lui répondre dès que tu te libères.
  10. Évite les longues explications détaillées qui ne sont pas nécessaires. En effet, les réponses aux questions d’un enfant de six ans doivent être moins longues que les réponses aux questions d’un enfant de dix ans et ainsi de suite. Cela concerne les questions dont les réponses nécessitent un développement et une exposition de preuves – comme cela est le cas pour les questions concernant ce qui est invisible et embarrassant. Il y a d’autres questions qui appellent à des réponses courtes pouvant être données aux enfants de tous âges.
  11. Relie les réponses aux questions à, dans la mesure du possible, des choses réelles que l’enfant connaît et éloigne-toi des choses abstraites qu’il est difficile de comprendre à cet âge. Essaie d’étayer les réponses avec des preuves qui confirment les informations que tu donnes à l’enfant à chaque fois que cela est possible, de sorte que la réponse soit logique.
  12. Les parents doivent s’entendre sur la manière d’informer l’enfant, c’est-à-dire qu’il ne faut pas que les parents se contredisent lorsqu’ils donnent des informations à leur enfant.
  13. Il ne faut pas répondre aux questionnements des enfants par d’autres questions, comme lorsque le père répond par la question : Que veux-tu dire ? C’est là que l’enfant ressent de la frustration car il n’arrive pas à faire comprendre à son père quelle est sa question. En effet, l’enfant croit que ses parents ne peuvent faire autrement que de comprendre ses paroles sans explication ni interprétation. Ainsi quand l’un des parents désire être sûr d’avoir compris la question de son enfant, il est préférable qu’il l’interroge de manière affirmative et demande : Tu veux dire telle chose ?
  14. Les parents ne doivent pas se montrer tyranniques lorsqu’ils répondent à la question d’un enfant. Lorsque l’enfant obtient l’information d’une autre source mais d’une manière autre qu’en posant la question à ses parents, on doit convaincre l’enfant de la réponse correcte de manière aisée et simplifiée afin que cela l’amène à avoir plus confiance en ses parents que l’inverse.
  15. Efforce-toi de donner à ta réponse la forme d’une conversation et non d’une conférence et de lui donner un niveau supérieur à une énonciation de paraboles et une exposition de récits. Il convient aussi de s’aider d’encyclopédies savantes illustrées afin de faire comprendre à l’enfant les significations des choses et les faire parvenir à son esprit, de recourir aux jeux de mouvements, à la comédie, au dessin, à la méditation, au chant religieux, aux remue-méninges, aux jeux de réflexion, au copier-coller, à la photographie et à d’autres moyens encore. Une diversité construite et développé aide la réflexion en plus d’ancrer les informations dans l’esprit.
  16. On ne répond pas à certaines questions en une seule fois, mais plutôt petit à petit et progressivement. Si l’enfant cherche à en savoir plus, on répond un peu plus, selon l’âge et la compréhension de l’enfant et le type de question.
  17. Lorsque l’enfant grandit et devient relativement mûr, il est recommandé de lui demander son avis concernant ce dont il questionne. On lui repose ainsi sa question afin de voir comment il y réagit et c’est à partir de cette réaction que l’on peut commencer à répondre. Par ailleurs, on doit cesser de faire en sorte que l’enfant réfléchisse comme nous, car cela le mettra dans un cadre qui n’est pas le sien.

Les erreurs éducatives commises lorsque l’on répond aux questions

Parmi les erreurs éducatives les plus importantes que nous commettons à l’encontre de nos enfants, citons :

La non prise en compte des différents aspects de l’éducation, puisqu’il y a l’aspect religieux, l’aspect moral et l’aspect scientifique. Or il est erroné de ne se focaliser que sur un de ces aspects et de délaisser les autres ou de ne pas les prendre en compte de manière équilibrée. Il y a aussi le fait de ne pas être progressif dans l’éducation, réprimander et admonester abusivement l’enfant, l’accuser d’être déficient. Il y a également le désir que l’avis qui est le nôtre soit accepté sans discussion, le fait de ne pas demander conseil à des spécialistes et des personnes expérimentées, la précipitation, l’insuffisance du suivi, le manque de clarté dans l’éducation et l’orientation, la contradiction entre nos paroles et nos actes et les messages négatifs qui démotivent. Ce sont toutes des erreurs qui ont un impact sur la construction éducative et religieuse de la personnalité de l’enfant.

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